Nantes. Une dizaine de braconniers de civelles condamnés ce mardi

C'est une spécificité du tribunal de Nantes. Chaque année, la juridiction consacre une matinée au braconnage de la civelle dans l'estuaire de la Loire. Cette audience s'est tenue  ce mardi matin matin.

Une dizaine de prévenus, âgés de 19 à 38 ans, étaient appelés à la barre. Seuls trois ont fait le déplacement. Ils nient les faits. « J'arrivais pas à dormir, assène avec aplomb un jeune de 19 ans. Je faisais mon jogging du matin ». Le 14 mars, il a été interpellé à... 3 h 20 ! Au niveau de l'écluse Saint-Félix, à Nantes. 

Parmi les absents, certains ont reconnu les faits. Un les « assume presque ». « Dans une autre procédure, on avait trouvé la trace d'une caisse noire, alimentée par une sorte d'union des braconniers pour pouvoir payer les amendes, explique le procureur. La civelle est très rémunératrice. Elle se revend ici entre 110 et 400 € le kilo, selon les saisons. Elle est très prisée sur le marché asiatique. Après avoir transité par l'Espagne et le Moyen-Orient, on la retrouve entre 1 000 et 2 000 € ».

La loi Biodiversité d'août 2016 a accru les sanctions contre les braconniers. Ils sont désormais passibles de prison, en plus des amendes. Les multirécidivistes ont pu le constater ce mardi. Trois ont été condamnés à des peines allant de 1 mois ferme à 5 mois avec sursis. Les autres devront régler des amendes de 600 à 2 000 €.

Plus d'informations ce mercredi 13 septembre dans Presse Océan