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NDDL. Avenir de la Zad: Notre-Dame-de-la-poudrière, encore

La tension remonte. Malgré des avancées notables enregistrées sur la Zad, l’État annonce de nouvelles « expulsions ciblées ». Les occupants promettent de résister.

Des occupants de la Zad ont défendu hier leurs projets auprès des services de l’État.
Des occupants de la Zad ont défendu hier leurs projets auprès des services de l’État. | PHOTO PRESSE OCÉAN
  • Des occupants de la Zad ont défendu hier leurs projets auprès des services de l’État.
    Des occupants de la Zad ont défendu hier leurs projets auprès des services de l’État. | PHOTO PRESSE OCÉAN

Paradoxe poussé à l’extrême. Alors que les occupants de la Zad ont enchaîné ce mercredi 9 avril les rendez-vous avec les services de l’État pour affiner leurs projets d’activité, le gouvernement est en passe d’ordonner une nouvelle opération d’expulsions sur la zone.

Officiellement, 29 habitations précaires ont été détruites lors de l’intervention lancée le 9 avril. Il en demeure 68 sur le site. Le Président Macron a assuré le 12 avril que « tout ce qui était évacuable a été évacué ».

Projets "inter-dépendants"

Répondant aux injonctions de l’État, les occupants de ce territoire ont déposé 41 dossiers nominatifs dont 28 liés à des projets agricoles. L'ensemble couvre environ 280 hectares, sur les 1 425 hectares qui sont aujourd’hui la propriété de l’état, et touche la quasi-totalité des lieux de vie, habitations et activités de la ZAD, dans l’espoir de les protéger.

Les occupants de la Zad redoutent que ces dossiers soient examinés sous le seul prisme de la viabilité économique. « Tous ces projets sont inter-dépendants, soutient Mathilde, impliquée dans un verger collectif. Ils sont reliés entre eux du fait des rotations réalisées sur les parcelles, du partage de matériels, de savoir-faire, de toutes les solidarités qui se créent sur ce territoire. » « On refusera tout tri parmi les projets présentés, qu’ils soient agricoles, culturels, artisanaux ou sociaux, abonde Amalia, membre d’une association qui mêle activités d’élevage de brebis, d’apiculture et de maraîchage. C’est le lien entre toutes ces activités qui fait sens, et qui donne de la vie à ce territoire. »

"Cartes sur table"

« On a tous fait un boulot de fou, souligne Cyril Bouligand, du collectif d’agriculteurs Copain 44, qui appelle déjà à la mobilisation en cas de nouvelles expulsions. On aurait pu bidonner, inventer des projets. Non, on a joué la transparence, cartes sur table. » 

Une quinzaine de « programmes » pourraient être « adoubés » lundi lors du comité de pilotage orchestré en préfecture en présence de Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture. Quatre ou cinq nécessiteraient d’être amendés, au moins 8 poseraient problème.

« Non à toute expulsion »

« Il serait scandaleux et choquant que de nouvelles expulsions soient lancées alors que l’on est en voie de régularisation et en pleine négociation », soulève Amalia.

Le message est clair : « On se positionnera collectivement contre toute expulsion, on fera tout pour les empêcher. »

Dossier complet dans Presse Océan ce jeudi 10 mai, disponible en édition numérique

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