Abbaretz. La mine d’étain : seize siècles d’histoire
Le site est divisé en trois secteurs : le plateau, le terril et l’ancienne mine à ciel ouvert. De l’époque gallo-romaine à aujourd’hui, ce terrain a connu une histoire riche en rebondissements.
L’étain. Dans l’Antiquité, ce métal dit « pauvre » était l’un des éléments utilisés pour la fabrication du bronze. Les premières traces d’exploitation remonterait à -1200 avant Jésus-Christ, mais c’est à l’époque gallo-romaine que l’essor de sa production débute vraiment. Durant cette période, entre 6 000 à 9 000 tonnes de bronze auraient été produites dans la région. Principalement pour construire des armes, ou des pièces de monnaies qui ont été retrouvées sur le site.
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Mine en plein air
Mise en sommeil durant près de 1 500 ans, l’histoire reprend en 1911. La Société Nantaise des Minerais de l’Ouest, (SNMO) décide de creuser des puits, afin d’évaluer la faisabilité de l’installation d’une mine souterraine. En août 1920, l’exploitation est attribuée à la compagnie nantaise et le site reprend vie... pour une petite année. En effet, la production s’est rapidement appauvrie et le terrain se retrouve de nouveau abandonné. Mais durant la guerre, les études redémarrent. Rapidement, les experts concluent que l’exploitation du site ne pourrait plus se faire sous terre, mais devrait être en plein air. C’est ainsi qu’en 1952, la période de l’exploitation moderne du gisement d’étain de la commune d’Abbaretz voit le jour. Durant six années 350 mineurs ont extrait 4 tonnes d’étain. Le site reste inexploité jusqu’en 1997, année ou la SNMO renonce définitivement à sa concession. Ce n’est pourtant qu’en 2004 que le terrain est définitivement cédé à l’État. Le plateau et le terril revenant à la commune, et le reste au Conseil Départemental.
Rando et V.T.T
L’exploitation de la mine laisse progressivement sa place aux loisirs. À la place de l’ancienne mine à ciel ouvert ? Un étang utilisé comme terrain de jeu aquatique pour le ski nautique ou la plongée. Les jeunes de la région viennent aussi fréquemment s’y baigner malgré l’interdiction en vigueur. Le terril, , devient un chemin de randonnée, du haut duquel il serait même possible d’apercevoir la Tour de Bretagne de Nantes (par temps clair) d’après les habitants. Et de l’autre côté, le terrain est façonné par les fans de BMX, ou de VTT. Petit à petit, ce site devient le porte-étendard de la commune et son attraction touristique. Pourtant, une dernière demande d’exploitation du site a été effectuée par Variscan Mines en 2011, la dernière, jusqu’à l’annonce récente de sa pollution à l’arsenic.