Animaux. Cadavres de cochons, bêtes blessées : L214 épingle un élevage porcin proche de Nantes

Comme elle en a pris l’habitude, L214, association de défense des animaux, vient de rendre publique une vidéo révélant les conditions d’élevages de porcs. Cette fois-ci, c’est une exploitation de Saint-Laurent-du-Mottay, 50 km à l’est de Nantes métropole, qui est dans le viseur.

« Odeur pestilentielle », « jus nauséabond »

Dans un communiqué de presse, L214 écrit : « Une cinquantaine de cochons âgés d’environ 6 mois sont morts dans un élevage du Maine-et-Loire. Alertée par des adhérents de l’association, L214 révèle aujourd’hui les images tournées ce dimanche (le 28 juillet 2019, NDLR) dans un élevage intensif de cochons situé dans la commune de Mauges-sur-Loire. À l’entrée de l’élevage, une odeur pestilentielle attire l’attention de promeneurs. Un jus nauséabond suinte d’une remorque puis s’écoule de l’autre côté de la route, jusqu’au fossé qui passe le long de l’élevage. Dans la remorque, ils découvrent une cinquantaine de cadavres de cochons morts, en cours de décomposition, mangés par les asticots. »

Services vétérinaires alertés

L’association précise : « Nous avons signalé la situation aux services vétérinaires du Maine-et-Loire. Cet élevage fournit la Cooperl, premier complexe industriel porcin de France. »

« Grave défaut de gestion de l’élevage »

Pour Sébastien Arsac, porte-parole de L214 : « Si la canicule est à l’origine de cette hécatombe, comme nous l’a assuré l’éleveur que nous avons joint par téléphone, ces images sont révélatrices d’un grave défaut de gestion de l’élevage », estime-t-il.

« La chaleur a été annoncée et des mesures auraient dû être prises ; de plus, des dispositifs d’alarme sont censés avertir l’éleveur en cas de haute température. Les cochons sont très sensibles à la chaleur, poursuit le porte-parole, ils n’ont pas la capacité de transpirer comme l’être humain. Ces animaux auront vécu toute leur vie dans un élevage intensif, sur un sol bétonné, à des densités d’élevage très élevées. Ils sont morts dans une lente agonie dans ce bâtiment surchauffé. »

Sébastien Arsac conclut : « C’est une des nombreuses conséquences de l’élevage intensif, qui représente plus de 95 % de l’élevage porcin en France ».