Nantes. Dans "Les parrains du foot", la chute d'un ancien joueur corse du FCN
Un livre-enquête, consacré aux liaisons troubles entre foot et mafia, vient de sortir. Entretien avec Stéphane Sellami, l’un des auteurs.
Presse Océan : A-t-il été difficile d’enquêter sur ce sujet ?
Stéphane Sellami : « Disons que cela n’a pas été simple. C’est l’omerta. À deux ou trois rares exceptions, aucune des personnes dont nous parlons dans ce livre n’a donné suite à nos sollicitations. Nous aurions, évidemment, aimé entendre leurs versions ».
Ce livre représente beaucoup de travail ?
« Brendan Kemmet, Mathieu Grégoire et moi avons mené un long travail d’investigation, qui aura duré trois ans. Nous avons épluché des documents, de nombreuses pièces judiciaires et collecté autant de témoignages. »
Nantes est-elle souvent citée ?
« Un cas particulier est évoqué. Il s’agit de celui de Christophe Guazzelli. Son parcours est très particulier et l’histoire assez intrigante. Ce fils d’un des membres fondateurs de la Brise de Mer était promis à un bel avenir dans le foot quand il a littéralement disparu des écrans, du jour au lendemain. À l’été 2009, il avait signé un beau contrat pro chez les Canaris, pour cinq ans, mais en décembre 2010, il a subitement quitté Nantes pour rejoindre la Corse. L’année d’après, il « tombe » avec son frère près de l’aéroport de Marignane en pleine transaction autour d’une valise de quinze kilos de résine de cannabis, avec 16 000 € en liquide »...
A savoir
Stéphane Sellami, 45 ans, est grand reporter au Point. Il cosigne « Les parrains du foot », aux éditions Robert Laffont (413 pages, 21 euros), avec Brendan Kemmet, qui collabore notamment au Parisien week-end, à Paris Match et GQ et Mathieu Grégoire, journaliste à l’Equipe, depuis Marseille.
Dans ce livre-enquête, les trois journalistes explorent notamment les relations troubles entre le foot et le banditisme et la fascination que les uns exercent sur les autres (et réciproquement).
Lire la suite de cet entretien dans Presse Océan samedi 15 septembre 2018