Nantes. Interpellations après les fusillades : « On a entendu des détonations »
Les enquêtes sur les séries de coups de feu survenus le week-end dernier à Nantes, qui ont provoqué le décès d'un jeune homme de 23 ans et six blessés par balles, ont connu une avancée dans la nuit de vendredi à samedi.
Au moins deux suspects majeurs sont interrogés depuis hier dans les locaux de l'antenne de Police judiciaire. Une information confirmée par le procureur de la République de Rennes. Philippe Astruc a en revanche refusé de détailler le nombre exact de gardes à vue, le profil des suspects et le dossier auquel ils seraient plus particulièrement reliés « pour préserver ces enquêtes au caractère extrêmement sensible ».
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Il a tout de même indiqué que « les enquêteurs ont établi des liens de connexité entre plusieurs des faits » survenus à Nantes autour du week-end dernier.
Les interpellations d'hier ont été précédées par une scène mouvementée dans le quartier Beaulieu, à l'est de l'île de Nantes. Aux alentours de minuit, dans la nuit de vendredi à samedi, des policiers, mobilisés dans le cadre d'une opération de surveillance, ont fait feu à cinq reprises après qu'une voiture suspecte qu'ils avaient repérée a tenté de prendre la fuite.
« On était en train de regarder la télé quand on a entendu plusieurs détonations, témoignent des habitants de la rue Pitre-de-l'ilse-du-Dreneuc. Il y a un jeune qui est parti en courant. Il y avait des policiers avec des fusils-mitrailleurs. C'était très impressionnant ! ».
« Il y a eu une tentative d'interpellation qui a nécessité l'ouverture du feu par la police, observe le procureur. Le véhicule a foncé sur eux. Il n'y a pas eu de blessé identifié après ces tirs, mais des interpellations ont eu lieu peu de temps après ».
Hier matin, deux camions-plateau ont chargé dans cette rue cinq scooters, dont deux T-Max, pour les conduire sous escorte jusqu'au commissariat. « La police est en train de détailler l'ensemble des choses qui ont été saisies en perquisition », assure le procureur de Rennes. Il salue le travail des enquêteurs « qui poursuivent leurs investigations sans discontinuer depuis les faits, avec intensité et méthode ».