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Nantes. Jean-Baptiste Daviais, un humaniste mort à Dachau

Jean-Baptiste Daviais, à gauche, avec sa famille.
Jean-Baptiste Daviais, à gauche, avec sa famille. | COLLECTION DOMINIQUE BLOYET
  • Jean-Baptiste Daviais, à gauche, avec sa famille.
    Jean-Baptiste Daviais, à gauche, avec sa famille. | COLLECTION DOMINIQUE BLOYET

Le 9 janvier 1945, le Nantais Jean-Baptiste Daviais décédait, des suites de mauvais traitements, au camp de concentration de Dachau (Allemagne).

Il a donné son nom à un square nantais. L'ancien P'tit Jardin de la Petite-Hollande, rebaptisé après-guerre square Jean-Baptiste Daviais que Nantes métropole envisage de le faire disparaître dans le cadre d'un projet d'urbanisation du quartier. Ce square porte pourtant, depuis 1946, la mémoire d'un homme exemplaire, l'un des chefs de la Résistance départementale, décédé le 9 janvier 1945, au camp de concentration de Dachau (Allemagne).

Natif de Rezé, Jean-Baptiste Daviais a mis sa vie au service des autres. Radical-socialiste, anticlérical tolérant, il a fondé au début des années 30, une société d'entr'aide pour les pupilles de l'État, la Maternelle, et a participé à la création de la Fédération des amicales laïques de Loire-Inférieure avec le socialiste nantais Maurice Daniel (fusillé en 1942 pour faits de résistance). Le 20 mai 1940, il a ouvert à Nantes un centre d'accueil pour les réfugiés du Nord et de l'Est, jetés sur les routes par l'offensive allemande. Son engagement s'est poursuivi naturellement dans la Résistance où il s'est choisi comme alias Bonhomme en bois, en référence à son activité de négociant en bois. En 1943, il a caché des juifs traqués et des réfractaires au Service du travail obligatoire et a été l'un des acteurs de la formation du mouvement Libération-Nord et du Comité départemental de Libération qu'il l'avait choisi comme maire de Nantes, le jour de la délivrance venu.

« Nu dans la neige au sortir de la douche »

Arrêté le 17 avril 1977, avec les autres membres du CDL, il est mort à Dachau, dans sa 67e année. « Le 7 janvier 1945, il a été contraint de rester nu dans la neige au sortir de la douche. Il fut frappé de congestion et mourut deux jours plus tard », racontera l'un de ses camarades, au retour des camps.

 

Lire plus dans Presse Océan du dimanche 8 janvier 2017

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