Nantes.Frank Darcel (Marquis de Sade) publie un nouveau roman

A l’occasion de la sortie de « Vilaine Blessure »  (Le Temps éditeur), Frank Darcel, écrivain et guitariste du groupe rennais  Marquis de Sade  sera en dédicace à la librairie Durance (Nantes) le samedi 23 mars de 15h à 18h. Entretien.

Presse Océan : Comment est né ce livre Vilaine Blessure ?

Frank Darcel : « Je l’ai écrit sur plusieurs années, en parallèle à la production de quelques albums, de Republik, Nolwenn Korbell, et à la reformation de Marquis de Sade. L’activité musicale impliquait de nombreuses collaborations, avec différents corps de métiers en plus des musiciens, et j’avais envie de vivre une aventure en solitaire. L’écriture de ce livre, qui a pris quatre ans, était une sorte de bulle d’oxygène, même si l’ambiance du livre est très noire. Je suis parti de l’idée de suivre le travail d’enquêteurs de police sur plusieurs affaires qui se chevauchent, et j’avais envie également que cela baigne dans une ambiance de croyances new age ».

Pouvez-vous nous résumer l'histoire ?

« Cela se passe en juin 2019, à Rennes, et sur une période très courte de trois semaines, pendant laquelle la ville de Rennes se retrouve dans la tourmente. Une fin de printemps où la police judiciaire locale est confrontée à des événements qui dépassent la plupart des policiers, comme si tout alentour se déréglait : disparition énigmatique de deux enfants, viols avec des mises en scène sophistiqués, et enfin un meurtre rituel hors norme. Il faudra compter sur la lieutenante Laure Jouan pour résoudre ces affaires, lors de confrontations avec des prédateurs qui rouvrent en elle de vieilles blessures. On suit aussi le travail de différentes équipes d’enquêteurs, et des personnages apparemment secondaires se retrouvent parfois au centre de toutes les attentions. C’est un roman choral, où il est question de nouvelles religions et de pertes de repères notre société toute entière ».

Vous êtes-vous inspiré d'histoires réelles ?

« J’ai passé beaucoup de temps avec des policiers, et j’ai lu beaucoup de rapports de police scientifique, pour que, même si les cas évoqués sont parfois extrêmes, cela reste réaliste. Un enquêteur de police nouvellement en retraite a suivi mon travail tout au long de ces quatre années, un juge d’instruction et des médecins spécialisés ont été mis à contribution. Pour ce qui est des intrigues et de certains failles dans les personnages, je me suis inspiré de tous les destins cabossés que j’ai pu croiser au cours de ces quarante dernières années dans mes périples de saltimbanque… »

Dans quelles conditions écrivez-vous ?

« J’ai écrit dans les espaces que me laissait la musique, mais quand je ne pouvais pas revenir au roman, je continuais à visiter mes personnages avant de m’endormir. Ils avaient beaucoup à m’apprendre. Parfois j’arrivais à m’isoler une semaine complète avec mon ordinateur, et cela me faisait beaucoup de bien, en même temps que l’histoire pouvait progresser. Sur les deniers six mois d’écriture, je me suis astreint à un travail régulier de deux ou trois heures par jour, pour écrire, mais aussi consulter des documents et procéder à des vérifications. Je tenais vraiment à ce que tout soit plausible, jusqu’à la scène finale ».

Faites-vous toujours de la musique ?

« Oui. Nous sommes en train d’enregistrer un nouvel album de Marquis de Sade, et nous allons d’ailleurs, entre deux séances de dédicace pour moi, enregistrer des invités à New York fin avril. Certains héros de notre jeunesse vont en effet participer à ce disque, qui devrait sortir en janvier 2020 ».

On vous revoit quand sur scène ?

« Nous clôturons avec Marquis de Sade le festival Mythos à Rennes, le dimanche 7 avril, et nous espérons pouvoir jouer quelques-uns des nouveaux titres. Mais, auparavant, je serai en dédicace à la librairie Durance à Nantes le samedi 23 mars »

BIO EXPRESS

Né en 1958 à Loudéac (Côtes d’Armor)

Co-fondateur du groupe Marquis de Sade avec Philippe Pascal

Auteur de « Le Dériveur » (prix des écrivains de l’Ouest) et de L’Ennemi de la chqnce (Flammarion)

La Vilaine Blessure (Le Temps éditeur)