Saint-Herblain. Migrants : « Ils vivent dans des conditions abominables »
« Nous savons qu'un accueil digne est possible », martèlent les collectifs de soutien, dénonçant la situation dans le gymnase herblinois. De son côté, le diocèse a lancé un appel aux maires du département.
« C'est dramatique, on se substitue à l'État depuis un an », tempête L'Autre cantine, qui fournit notamment des repas aux migrants. « On se dirige vers la même situation catastrophique et déshumanisante que l'an passé, avec le squat du square Daviais ». Christophe, mobilisé à l'Autre cantine, dénonce « une errance physique liée à une errance administrative. Les procédures traînent. Nous demandons toujours un accueil inconditionnel. Il était question d'accueillir temporairement 70 personnes dans un local du diocèse rue Gaston-Turpin à Nantes, mais comment effectuer cette sélection ? », glisse-t-il.
Mettre les plus fragiles à l'abri
« Dans le gymnase, ils vivent dans des conditions abominables, lâche François Prochasson, du collectif de soutien aux migrants. Nous avons écrit au préfet pour qu'il mette à l'abri les plus fragiles : les familles, les malades, les mineurs… Il faut les sortir de là ». « Très préoccupés par la situation des habitants du squat », Médecins du monde a envoyé aujourd'hui deux courriers à la préfecture et au Conseil départemental.